Taux directeur
La « Fed », la banque centrale américaine, a annoncé mercredi dernier le relèvement de son principal taux directeur dans le but de contrôler l’inflation (hausse générale des prix), qui s’élevait fin mars à 8,5 % sur les 12 mois écoulés aux États-Unis. La Fed a augmenté ce taux d’un demi-point de pourcentage, la plus forte hausse depuis 22 ans, pour le faire passer à une fourchette comprise entre 0,75 % et 1 %.
Le taux directeur, fixé par la banque centrale, est le taux d’intérêt des prêts qu’elle accorde aux banques commerciales pour répondre à leurs besoins de liquidité. Le taux directeur est l’un des principaux instruments de la politique monétaire. Il a un effet d’entraînement sur les taux d’intérêt pratiqués par les banques commerciales auprès de leurs clients ayant besoin d’emprunter : entreprises (pour financer des investissements) et particuliers (emprunts immobiliers ou prêts à la consommation).
Si la banque centrale s’inquiète d’une croissance trop faible, elle diminue généralement ses taux directeurs. Elle incite ainsi les entreprises et les particuliers à emprunter de l’argent pour investir et consommer.
Si la banque centrale craint une reprise de l’inflation, elle augmente à l’inverse ses taux directeurs pour limiter le recours à l’emprunt. La hausse des taux a pour effet de diminuer la demande de biens et services et d’apaiser la tension sur les prix.